Je commence à être très déçu par les modèles coûteux qui ne fonctionnent pas correctement. Le Turmtriebwagen TVT 6251 Mz de Minitrix (réf. 16992) en fait partie.
La joie de l’auto-enregistrement sur la centrale
J’ai mentionné dans mon dernier article que j’étais retourné à l’utilisation de ma centrale ESU Ecos II, pour sa capacité à reconnaître les locomotives (et leurs fonctions) compatibles RailCom Plus et M4 (Mfx) (De retour sur les trains et l’ESU Ecos II).
Le grand avantage de tous les modèles récents de Minitrix est leur compatibilité DCC (sans RailCom Plus) et Mfx. Cette automotrice diesel ne fait pas exception : une minute après avoir été posée sur la voie, le véhicule est reconnu, avec toutes les fonctions correctement configurées sur mon Ecos II. Seule la photo manque (que j’ajoute manuellement plus tard sur l’Ecos).
C’est pour moi très pratique. Et même si j’abandonnais M4/Mfx (rappelez-vous, M4 est le nom donné par ESU à Mfx, mais c’est exactement la même chose), je pourrais toujours utiliser ce train en DCC.
Un modèle correct, mais des caractéristiques techniques décevantes
Le modèle se compose d’une automotrice diesel (DMU) et d’un wagon. Ce dernier est livré avec un accessoire en découpe laser, représentant un rouleau de fil caténaire. Le problème, c’est que c’est très fragile. Mon exemplaire est arrivé avec la petite échelle de travail déjà pliée.
Le son est fort et clair, avec de nombreuses fonctions, y compris des ouvriers qui jurent (le souci du détail). Le wagon est attaché par une barre d’attelage fixe, qui peut toutefois être déconnectée si nécessaire.
En revanche, il n’y a pas de cabine de conduite ni d’éclairage intérieur, ce qui semble radin car grâce au décodeur intégré sur la carte électronique, il y a largement de la place pour ajouter quelques LED.
La vraie déception, ce sont les prises de courant. L’automotrice s’arrêtait de temps en temps, alors que mes voies sont relativement propres. Après tout, c’est un véhicule à deux essieux en N. Nous savons tous que ce n’est pas idéal. En examinant l’intérieur, on voit un décodeur intégré à la carte principale, ainsi que de petits condensateurs. Mais pas assez.
Sur ce genre de modèle, je m’attendais à ce que le wagon ait également des prises de courant, avec un attelage magnétique conducteur entre les deux éléments. Rien de tout cela. Ce qui est étrange, c’est que l’attelage côté automotrice semble conçu pour un attelage conducteur. C’est une méthode que Minitrix utilise sur ses schienenbus (autocars ferroviaires), de taille similaire.
Jamais mieux servi que par soi-même
J’ai décidé de bricoler une meilleure solution. Un attelage magnétique aurait été trop compliqué, car les deux voitures ont des hauteurs d’attelage différentes. Il aurait fallu que j’imprime en 3D des têtes d’attelage spéciales.
J’ai donc opté pour un simple câblage discret entre les deux. Heureusement, identifier les connexions aux rails sur la carte électronique de l’automotrice n’a pas été trop difficile, donc souder mes prises de courant supplémentaires a été relativement facile.
Côté wagon, j’ai installé des frotteurs génériques pour fournir un point de prise de courant supplémentaire de chaque côté.
Après un montage minutieux et avoir trouvé les bonnes longueurs et positions pour les fils : voilà ! Enfin une automotrice qui roule sans accroc. Dans ce cas, je ne suis pas gêné que le wagon soit toujours attaché.
Donnez-nous des modèles qui fonctionnent vraiment
C’était un modèle sonore coûteux. Et pourtant, il aurait pu être meilleur. Il me semble que certains fabricants ne testent pas leurs modèles sur des réseaux réalistes (aiguillages, courbes, voies propres mais pas parfaites). C’était la même chose (voire pire) pour les voitures Railjet de Hobbytrain, qui déraillaient constamment à cause des attelages…
Cela reste malgré tout un joli petit modèle. Mais méfiez-vous des petites locomotives : sans prises de courant suffisantes ou un très gros condensateur à bord, les arrêts intempestifs sont pratiquement inévitables.